Giguerie | Laboratoire de transmission de pas de gigue

La démarche Giguerie | Laboratoire de transmission de pas de gigue est une première phase d’exploration d’un projet structurant visant à ancrer et à développer la gigue et son répertoire de pas dans le milieu de vie lanaudois.

Découvrez les résultats du projet.

  • 41 pas de gigue et mouvements de base exécutés par Pierre Chartrand afin de favoriser leur transmission
  • 121 extraits vidéos d’archives de gigue de Lanaudière
  • Fiches ADAPI sur chacun des pas sélectionnés
  • Synthèse de l’analyse du répertoire et des styles (article à paraître à l’hiver 2025 dans le Bulletin Mnémo)
  • Vision de développement
  • [Guide de transmission (57 p. ; destiné à l’escouade gigue)]

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications et de Culture Lanaudière.

VIDÉOS D’APPRENTISSAGE

Les pas ont été sélectionnés pour leur forte récurrence, leur originalité et leurs qualités esthétiques.

VIDÉOS D’ARCHIVES

Consultez notre liste de lecture YouTube des 121 extraits vidéos d’archives et de collectes de gigue de Lanaudière. Vous y trouverez des gigueurs en action dans différents contextes : collectage, fêtes familiales/d’amis, émissions Soirée canadienne ou de TV communautaire.

FICHES ADAPI

CLIQUEZ ICI. Ces fiches, portant sur chacun des pas sélectionnés, regroupent des informations sur les gigueurs et la vidéo source, la vidéo d’apprentissage, la vidéo d’archives et la partition Laban.

Nous soulignons la généreuse contribution du Centre Mnémo pour ce projet.

ANALYSE (synthèse), par Pierre Chartrand

Un article complet est à paraître à l’hiver 2025 dans le Bulletin Mnémo.

Sur présence des mouvements de base

L’analyse se présente avec une base d’environ 85 personnes. Les chiffres indiqués sont en nombre absolu et non en pourcentage.

  • toujours sur place, et en binaire
  • Le pas Frotté : la grande majorité frotte beaucoup (55), puis moyennement (6), peu (3), pas du tout (4) exemple de gigue sans frotté : 012-007-Soirée canadienne Entrelacs – Gigue par Mme Jean-Baptiste Julien
  • Doublé sur la semelle : beaucoup (23), moyennement (5), un peu (5), pas du tout (26). Les plus vieux porteurs seraient plus sur la semelle, et les plus jeunes sur le talon.
  • Doublé talon: beaucoup 20, moyennement (2), un peu (0), aucunement (38)
  • Roulé : beaucoup 3, moyennement 11, un peu 5, aucunement 42
  • Rant que doublé (sans le frotté) : beaucoup 1, moyennement 2, peu 0, aucunement 53
  • Rant frotté (complet) : beaucoup 35, moyennement 7, peu 9, aucunement 12

Pas spécifiques

  • Le Double: 12 (principalement chez les jeunes et jeunes adultes, des années 70-80)
  • Triolets : 8 (chez les jeunes, de l’époque)
  • Després : 4 adultes plutôt âgés
  • Ailes de pigeons : 2
  • Patte molle: 2 (plutôt âgés)

CONCLUSIONS actuelles

Le pas Double apparaît dans les années 70-80 environ, donc pratiqué par des gens nés après 1960 environ.

Le pas simple (Rant) reste le pas le plus partagé par tous et toutes.

La gigue Lanaudoise « moderne », associée à la pratique des concours, pourrait être typique du « Grand Centre » du Québec, c’est-à-dire  le Québec excluant l’Outaouais, le Saguenay et la Gaspésie.

Les pas plus anciens sont sans doute communs à tout le Québec.

De longues recherches similaires à celle-ci restent à réaliser sur les autres régions pour confirmer, ou pas, ces hypothèses.

VISION

  1. Les Lanaudois et les gigueurs auront accès au répertoire de pas de gigue pratiqué dans Lanaudière.
  2. Les Lanaudois connaîtront et seront en contact avec la pratique de la gigue et le répertoire pratiqué dans Lanaudière.
  3. La collectivité, les familles et les porteurs de tradition lanaudois participeront à un effort collectif de documentation et de diffusion de la pratique et des répertoires de pas de gigue.
  4. Les porteurs de tradition en gigue seront mis en valeur.
  5. Une réflexion continue sur la transmission et la pratique de la gigue la rendra accessible et amusante.
  6. Les occasions de pratique et de transmission de la gigue et du répertoire se multiplieront sur le territoire lanaudois.
  7. La gigue (re)trouvera des fonctions dans la vie quotidienne des gens ainsi que dans les rassemblements familiaux, amicaux et communautaires.
  8. La transmission de la gigue s’opérera de façon naturelle entre les citoyens.
  9. La relève des porteurs de tradition en gigue sera assurée dans Lanaudière.
  10. Les citoyens respecteront et reconnaîtront l’importance de la gigue.
  11. Les citoyens seront fiers d’habiter une région où cette tradition est valorisée et sauvegardée dans une perspective de développement durable pour les générations actuelles et futures.
  12. Les citoyens, les organismes, les institutions, les entreprises et les gouvernements (de proximité) collaboreront, soutiendront et s’approprieront la démarche.