La gigue pour les ados ! – Une danse percussive au coeur du bien-être des jeunes

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens (PPJ) est heureux de lancer cet automne le projet « La gigue, une danse percussive au cœur du développement des jeunes ». Ce projet est soutenu par une mesure portée par le ministère de la Culture et des Communications du Québec dans le cadre du Plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026 « S’unir pour un mieux-être collectif ».

Il s’agit d’une occasion de faire découvrir, de développer et d’approfondir l’intérêt pour la gigue québécoise aux jeunes ayant entre 12 et 17 ans. Le but est de former une relève en gigue dans Lanaudière en créant un lien entre les gigueurs et les jeunes de la région. Sous forme de séries d’ateliers en parascolaire, les jeunes pourront développer la gigue et jouer des rythmes avec leurs pieds.

La chercheuse en kinésiologie Heather Foulds rapporte que la danse fait appel à la cognition, au contrôle des mouvements du corps et aux sentiments d’inclusion et d’engagement social, des facteurs fondamentaux qui contribueront à une meilleure santé mentale chez les jeunes et à leur bien-être.

« Nous sommes heureux de proposer une initiative en cohérence avec les dernières recherches sur les bienfaits de la danse traditionnelle », se réjouit Philippe Jetté, président des Petits Pas Jacadiens. « Ce projet permettra d’offrir aux jeunes de 12 à 17 ans une activité physique et culturelle pour favoriser leur socialisation, leur apprentissage du vivre-ensemble, leur sentiment d’appartenance à la collectivité en plus de développer leur estime de soi. Tous ces facteurs ont donc une incidence positive et préventive pour une bonne santé mentale chez les adolescents », renchérit M. Jetté.

Il est à noter qu’un projet pilote a eu lieu au printemps dernier à l’École secondaire des Chutes de Rawdon avec des ateliers menés par la gigueuse professionnelle Véronique Papillon du Club Gigus. Cette investigation soulève que le projet est très prometteur pour les ados de Lanaudière.

Les écoles désirant accueillir le projet sont invitées à manifester leur intérêt à la coordonnatrice du projet, Mme Alice Bourdelier à projet@lespetitspasjacadiens.com.

Valeria Gaez gigue devant son école secondaire.

La sacrée veillée ! 2e édition

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens invite les citoyens à participer à La sacrée veillée ! Au cœur des traditions le samedi 25 novembre prochain, dès 19 h 30 à la salle de spectacle de l’Envol (1270, rue Ladouceur, Joliette). Cette grande veillée a pour objectif de mettre en pratique et en valeur plusieurs traditions appréciées des Lanaudois dans un seul et même événement. Il y aura de la danse câllée, de la chanson, de la gigue, des jeux-dansés et des tables à cartes ralliant ainsi plusieurs générations et communautés lanaudoises.

Le câlleur Gilles Pitre animera la danse, accompagné du groupe de musique trad La Pastourelle composé de Julie Massicotte (flûte traversière, flageolets, violon, voix), Louis-Philippe Morel (violon, voix), François-Félix Roy (guitare, voix) et Marc-André Arsenault (accordéons, harmonicas, podorythmie, voix). Élie Benjamin sera l’invité spécial pour la chanson à répondre, Philippe Jetté (médiateur du patrimoine vivant, Garçons à marier) animera quelques danses-jeux tandis que Mélody Clermont y sera pour un atelier d’initiation à la gigue pour tous en collaboration avec le Club Gigus. Un petit clin d’œil en lien avec la fête de la Sainte-Catherine sera aussi au programme de la soirée.

Les billets sont disponibles à prix spécial de prévente dès maintenant et seront aussi disponibles à la porte le soir de l’événement.

Cette soirée est présentée par Les Petits Pas Jacadiens avec le soutien de la Ville de Joliette et de M. Gabriel Ste-Marie, député fédéral de Joliette et en collaboration avec La Maison des Grands-Parents du Grand Joliette et le Club Gigus.

Achat de billets : https://les-petits-pas-jacadiens.square.site/

Infos : veillee@lespetitspasjacadiens.com ou 450 839-7527

Rappelons que l’organisme Les Petits Pas Jacadiens a pour mission de valoriser, transmettre, promouvoir et diffuser la danse et la gigue traditionnelles québécoises et acadiennes.

La gigue désignée en vertu de la Loi : levier de développement ou geste symbolique ?

Le ministre de la Culture et des Communications, M. Mathieu Lacombe, a annoncé mardi la désignation de la gigue en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec. L’organisme Les Petits Pas Jacadiens (PPJ) accueille l’annonce du ministre de la Culture de façon mitigée.

« Nous sommes heureux que le ministre Lacombe pose un geste pour valoriser la gigue québécoise », affirme Philippe Jetté, président de l’organisme Les Petits Pas Jacadiens. « Toutefois, nous constatons que ce geste est actuellement purement symbolique. Nous déplorons que cette désignation ne s’accompagne pas d’un plan de développement concret de la gigue en concertation avec les acteurs du milieu et qu’un financement récurent n’y soit rattaché. » Pour Les Petits Pas Jacadiens, il n’est pas trop tard pour agir.

Les Petits Pas Jacadiens se positionne comme un organisme en avant-garde de cette désignation avec son projet « Giguerie | Laboratoire de transmission de pas de gigue ». Cette démarche laboratoire pourrait devenir un modèle de développement et influencer le futur plan d’action gouvernemental.

« Nous souhaitons collaborer avec le Ministère et contribuer activement à la réflexion et à la mise en œuvre de la future stratégie nationale pour développer la gigue au Québec. Nous souhaitons également rappeler au gouvernement qu’une telle désignation doit avoir un impact structurant sur la pratique de la gigue », interpelle Mélody Clermont, gigueuse et vice-présidente des PPJ.

Ce mécanisme légal devrait être un levier de développement culturel significatif pour le Québec. Le plan de développement de la gigue inclurait des actions visant à augmenter les moyens et les occasions de transmission et de pratique de la gigue pour les citoyens du Québec. D’ailleurs, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO insiste sur une sauvegarde participative grâce à une transmission vivante de génération en génération.

C’est dans cette optique que le projet novateur des PPJ se déploie. Un des buts du projet est de concevoir un plan d’intervention en gigue qui prévoit insérer la pratique de la gigue dans la vie quotidienne des gens. Le répertoire de pas de gigue de Lanaudière et la communauté sont au cœur de l’intervention envisagée.

Rappelons que la gigue est une danse de pas traditionnellement pratiquée en solo, à deux ou lors de danses de figures ou de refrains de chanson traditionnelle. Cette danse percussive est arrivée au Québec, au 19e siècle, suite aux grandes vagues d’immigration en provenance des Îles britanniques.

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens a pour mission de valoriser, transmettre, promouvoir et diffuser la danse traditionnelle québécoise et acadienne.

Crédit : Vitor Munhoz Photography.
Marylou Pelletier gigue à la Veillée de danse au village – Sets de Rawdon pendant la Grande roue de gigue de la Fête nationale, accompagnée par Nicolas Pellerin (violon) et Pierre-Luc Dupuis (accordéon).