Giguer en bas ou en soulier, dans le salon !
Manon Brisson se souvient, qu’étant toute petite, son père jouait du violon dans le salon. Elle dansait et démontrait de l’intérêt pour la gigue. Son père Bernard lui montrait alors des pas qu’il avait appris de son père Ovila. Il giguait, Manon observait et reproduisait ses pas, un pas à la fois. À la blague, elle dit : « Je pense que je giguais dans le ventre de ma mère. » À 10 ans, son père l’a amené suivre 10 à 12 cours de gigue pour se perfectionner avec une jeune fille de 12 ans, Brigitte Morin (fille de Raoul) de Saint-Félix-de-Valois. Elle avait appris la gigue de Gilles Gravel de Saint-Jean-de-Matha.
« Si je danse, c’est par rapport à eux en haut. C’est une racine qui continue. » Pour elle, la gigue est un langage universelle.
La gigueuse préfère giguer en bas puisqu’elle n’a pas à se soucier du son, ce qui lui permet de s’abandonner à sa gigue. « Je me laisse aller, on dirait que c’est souple, ça glisse, ça va bien. »
Lorsqu’elle gigue en souliers, elle utilise des souliers à fer double sur une planche de gigue en parqueterie que son père et son frère François lui ont confectionné jadis. Ils s’étaient inspirés de ce qu’ils voyaient comme planche dans les compétitions de gigue. Vous pouvez observer sur les photos que la planche possède une chambre de résonnance et un micro contact.
Découvrez le projet Giguerie
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Source : Entrevue réalisée par Philippe Jetté auprès de Manon Brisson (originaire de Saint-Jacques) le 7 décembre 2023 dans le cadre du projet Giguerie de Les Petits Pas Jacadiens.
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