Un demi-siècle de danse traditionnelle pour Les Petits Pas Jacadiens

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens (PPJ) célèbrera son 50e anniversaire le 15 août prochain dans le cadre du Festival acadien de la Nouvelle-Acadie et de la Fête nationale de l’Acadie. L’événement « La veillée du 50e » aura lieu dès 20 h au parc des loisirs de Sainte-Marie-Salomé sous chapiteau.

Cette veillée intergénérationnelle, inclusive et participative, mettra à l’honneur des danses traditionnelles de la Nouvelle-Acadie, du Québec et de d’autres régions acadiennes, en plus de valoriser des porteurs de tradition de Lanaudière, tels que la famille Dupuis de Saint-Jacques. Trois câlleurs lanaudois dirigeront les citoyens dans l’appropriation de ces danses, soit Mélissandre Tremblay-Bourassa, Philippe Jetté et Bruno Breault. Ils seront accompagnés par un trio de musiciens des plus dynamiques formé de Frédéric Bourgeois (La Volée d’Castors), Stéphanie Lépine (La Galvaude) et Colin Savoie-Levac (Cirque Alfonse, Rosier). Un partage collectif de chansons à répondre, une prestation d’anciens danseurs de la troupe des PPJ, un atelier de gigue animé par Véronique Papillon et une ronde de gigue exécutée par des gigueurs de la communauté complètent les festivités.

Le président de l’organisme, Philippe Jetté, est ravi de cette collaboration : « Nous sommes fiers de pouvoir nous associer au Festival acadien de la Nouvelle-Acadie pour souligner, de façon unique et communautaire, 50 ans de transmission, de mobilisation et d’amitiés. » L’enracinement acadien fait partie de leur mission et de leur nom. « Ce sera aussi l’occasion de célébrer la Fête nationale de l’Acadie, la vitalité culturelle acadienne et notre appartenance à ce peuple mondial », renchérit le président. Le vice-président des Petits Pas Jacadiens, Bernard Vadnais, ajoute que la participation des citoyens pour cette grande mobilisation est essentielle.

Mobilisation et continuité

Les Petits Pas Jacadiens souhaitent mobiliser et remercier les forces vives de l’organisme depuis les 50 dernières années, tels que les administrateurs, bénévoles, collaborateurs, partenaires, danseurs, câlleurs et musiciens ayant contribués à son dynamisme.

Rappelons que l’organisme Les Petits Pas Jacadiens a été fondé par Suzanne et Louis Parent ainsi qu’Huguette Bédard dans le but d’offrir une activité culturelle identitaire aux jeunes, de transmettre des danses et de sensibiliser les jeunes face à la richesse de leur culture.

« Nous sommes fiers de poursuivre, 50 ans plus tard, cet élan dans un cadre intergénérationnel, soit des veillées de danse dans divers événements et lieux de la région, des ateliers de transmission de gigue, danse et câll, dont au programme La culture à l’école du ministère de l’Éducation, et des projets visant le développement de la pratique de la danse tel que Giguerie », affirme Philippe Jetté. « Ensemble, célébrons l’innovation, les actions, les retombées, l’implication et le futur de l’organisme! »

Information : www.lespetitspasjacadiens.com. Suivez-les sur Facebook et Instagram.

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens a pour mission de valoriser, transmettre, promouvoir et diffuser la danse traditionnelle québécoise et acadienne.

Giguer en bas ou en soulier, dans le salon !

Manon Brisson se souvient, qu’étant toute petite, son père jouait du violon dans le salon. Elle dansait et démontrait de l’intérêt pour la gigue. Son père Bernard lui montrait alors des pas qu’il avait appris de son père Ovila. Il giguait, Manon observait et reproduisait ses pas, un pas à la fois. À la blague, elle dit : « Je pense que je giguais dans le ventre de ma mère. » À 10 ans, son père l’a amené suivre 10 à 12 cours de gigue pour se perfectionner avec une jeune fille de 12 ans, Brigitte Morin (fille de Raoul) de Saint-Félix-de-Valois. Elle avait appris la gigue de Gilles Gravel de Saint-Jean-de-Matha.
« Si je danse, c’est par rapport à eux en haut. C’est une racine qui continue. » Pour elle, la gigue est un langage universelle.
La gigueuse préfère giguer en bas puisqu’elle n’a pas à se soucier du son, ce qui lui permet de s’abandonner à sa gigue. « Je me laisse aller, on dirait que c’est souple, ça glisse, ça va bien. »
Lorsqu’elle gigue en souliers, elle utilise des souliers à fer double sur une planche de gigue en parqueterie que son père et son frère François lui ont confectionné jadis. Ils s’étaient inspirés de ce qu’ils voyaient comme planche dans les compétitions de gigue. Vous pouvez observer sur les photos que la planche possède une chambre de résonnance et un micro contact.
Découvrez le projet Giguerie https://linktr.ee/lespetitspasjacadiens
Source : Entrevue réalisée par Philippe Jetté auprès de Manon Brisson (originaire de Saint-Jacques) le 7 décembre 2023 dans le cadre du projet Giguerie de Les Petits Pas Jacadiens.

Souliers de gigue de Manon Brisson

Manon Brisson gigue en bas.

Chambre de résonance de la planche de gigue de Manon Brisson.

Planche et souliers de gigue de Manon Brisson

Les Petits Pas Jacadiens redonnent à la collectivité son répertoire de gigue

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens est fier de rendre accessible le répertoire de pas de gigue pratiqués dans Lanaudière. Une collection de 120 vidéos d’archives de gigue (2,7 h de visionnement), 24 vidéos d’apprentissage et partitions, la formation d’une escouade gigue, une vision de développement novatrice et la réalisation d’un Guide de transmission sont les fruits du projet « Giguerie | Laboratoire de transmission de pas de gigue ». Il s’agit d’une démarche unique et exemplaire.

« Nous travaillons sur ce projet structurant pour Lanaudière et le milieu de la gigue depuis la pandémie », relate Philippe Jetté, président des PPJ. « Le projet s’est déroulé en sept étapes complémentaires : documentation, collectage, analyse, réflexion sur la pratique et la transmission, formation, expérimentation/transmission et diffusion. Nous avons rassemblé les archives de gigue existantes, récolté des vidéos d’archives familiales et d’émissions de télévision ainsi que filmé quelques gigueurs toujours actifs. Pour nous, il était essentiel de redonner à la collectivité son répertoire de gigue. L’organisme fêtera ses 50 ans l’an prochain. C’était important de marquer le coup pour le futur de l’organisme et de notre région. »

Les dirigeants de l’organisme se sont entourés d’un réseau de collaborateurs impressionnant pour concrétiser cette première phase laboratoire d’un projet structurant visant à ancrer et à développer la gigue et son répertoire de pas dans le milieu de vie lanaudois. Ils souhaitent avoir les ressources nécessaires et l’appui du milieu pour cheminer vers leur vision de développement.

DIFFUSION

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens met à la disposition des citoyens plus de 120 vidéos d’archives de gigue sur sa chaîne YouTube (dans une liste de lecture intitulée Archives et collectes de gigue). Une soixantaine seront également diffusées sur leur page Facebook et Instagram dès le 19 novembre. La population est invitée à les partager dans le but de permettre un rayonnement au projet et de favoriser un respect collectif envers notre culture et les gens qui la portent.

« Nous avons ciblé des gigueurs « vedettes » et des gigueurs des quatre coins de Lanaudière, de Saint-Jacques à Saint-Côme, en passant par Entrelacs et Saint-Sulpice. Les citoyens seront contents de revoir des gens de leur communauté », se réjouit Mélody Clermont, gigueuse et administratrice des PPJ. Actuellement, le plus vieil enregistrement de gigue connu dans Lanaudière met en scène Raymond Mireault de Sainte-Marie-Salomé à l’émission Soirée canadienne en 1972.

Voici quelques autres noms de personnes apparaissant dans les vidéos : Lucien Jetté, Manon et Bernard Brisson, Robert Gauthier, Raymond Cantin, famille Gilles Gravel, Louise Lepage, Josée Gravel, Roland Aumont et Huguette Joly.

La collection des PPJ sera versée à Archives Lanaudière pour les générations actuelles et futures.

Suivez la page Facebook et le compte Instagram de Les Petits Pas Jacadiens!

TRANSMISSION

Le gigueur Pierre Chartrand exécute 32 pas de gigue et 9 mouvements de base pratiqués dans Lanaudière (à vitesse moyenne et lente) dans 24 vidéos disponibles sur la chaîne YouTube des PPJ (les vidéos sont regroupées dans une liste de lecture). Ce répertoire est tiré d’une phase de documentation et d’analyse du répertoire et du style de gigue dans Lanaudière. Aussi, 25 fiches ont été créées sur le portail ADAPI.ca réunissant la vidéo d’apprentissage, la vidéo d’archives et la partition Laban grâce à un partenariat avec le Centre Mnémo.

L’escouade gigue a reçu une formation de 20 heures sur la pédagogie, le répertoire, la technique et les combinaisons de pas (l’impro) en gigue. Les formateurs sont Pierre Chartrand, Yaëlle Azoulay, Jonathan C. Rousseau et Nadyne Bédard. L’escouade, composée de Véronique Papillon, Laurence Proulx, Vincent-Nicolas Provencher, Mélody Clermont, Justine Legault et Mélissandre Tremblay-Bourassa, est prête à être déployée dans les milieux scolaires et de la petite enfance, événementiels, cours de danse, stage, etc. Contactez les PPJ pour de plus amples informations.

Consultez les résultats de ce projet majeur au www.lespetitspasjacadiens.com/projets/giguerie/.

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications, de Culture Lanaudière et de la Ville de Joliette ainsi qu’à la contribution des Lanaudois.

Rappelons que la gigue est une danse de pas traditionnellement pratiquée en solo, à deux ou lors de danses de figures ou de refrains de chanson traditionnelle. Cette danse percussive est arrivée au Québec, au 19e siècle, suite aux grandes vagues d’immigration en provenance des Îles britanniques. La gigue a été désignée par le gouvernement du Québec, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en octobre 2023.

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens a pour mission de valoriser, transmettre, promouvoir et diffuser la danse traditionnelle québécoise et acadienne.

L’escouade gigue, en compagnie de Pierre Chartrand (formateur), Philippe Jetté (président et chargé de projet, Les Petits Pas Jacadiens) et Louise Gravel (porteuse de tradition). Rangée du haut : Justine Legault, Elisabeth Moquin, Laurence Proulx, Vincent-Nicolas Provencher, Mélissandre Tremblay-Bourassa, Louise Gravel et Mélody Clermont. Rangée du bas : Véronique Papillon, Rosalie et Pierre Chartrand, Philippe Jetté.

Veillée de danse au village – Les sets de Rawdon 2e édition

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens (PPJ) et la Municipalité de Rawdon sont heureux de récidiver pour une deuxième année la Veillée de danse au village – Les sets de Rawdon. Le grand public est convié à la Plage municipale de Rawdon (3304, 8e Avenue) le samedi 22 juin prochain dès 19 h 30 pour vivre une soirée festive et rassembleuse d’avant Saint-Jean. En cas d’intempérie, la veillée de danse traditionnelle aura lieu à l’intérieur du Chalet de la plage. L’événement avait connu un franc succès l’an dernier et avait mobilisé plus de 100 personnes.

La Veillée de danse au village rassemblera les citoyens, le câlleur rawdonnois Bruno Breault, un trio de musicien exceptionnel formé de Michel Bordeleau (violon, pieds), Stéphanie Lépine (violon) et Jean-François Branchaud (guitare, violon) ainsi que le Club Gigus. Le câlleur aura pour mission de rendre accessible les danses du terroir aux participants. Aucune expérience n’est requise.

Une Grande roue de gigue de la Fête nationale

La gigue sera aussi à l’honneur avec le Club Gigus et Véronique Papillon-Sauvageau qui animera un atelier d’initiation pour tous ainsi que la Grande Roue de gigue de la Fête nationale. Ce moment de partage, toujours enlevant et inclusif, permet aux gigueurs de tous niveaux de prendre place à tour de rôle afin d’exécuter quelques pas.

Une veillée de danse est une expérience collective où le plaisir recherché est de danser ensemble. Venez expérimenter les danses de Rawdon. C’est gratuit. La veillée est présentée par la Municipalité de Rawdon, en collaboration avec Les Petits Pas Jacadiens.

Information : www.lespetitspasjacadiens.com ou 450 839-7527.

La gigue pour les ados ! – Une danse percussive au coeur du bien-être des jeunes

L’organisme Les Petits Pas Jacadiens (PPJ) est heureux de lancer cet automne le projet « La gigue, une danse percussive au cœur du développement des jeunes ». Ce projet est soutenu par une mesure portée par le ministère de la Culture et des Communications du Québec dans le cadre du Plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026 « S’unir pour un mieux-être collectif ».

Il s’agit d’une occasion de faire découvrir, de développer et d’approfondir l’intérêt pour la gigue québécoise aux jeunes ayant entre 12 et 17 ans. Le but est de former une relève en gigue dans Lanaudière en créant un lien entre les gigueurs et les jeunes de la région. Sous forme de séries d’ateliers en parascolaire, les jeunes pourront développer la gigue et jouer des rythmes avec leurs pieds.

La chercheuse en kinésiologie Heather Foulds rapporte que la danse fait appel à la cognition, au contrôle des mouvements du corps et aux sentiments d’inclusion et d’engagement social, des facteurs fondamentaux qui contribueront à une meilleure santé mentale chez les jeunes et à leur bien-être.

« Nous sommes heureux de proposer une initiative en cohérence avec les dernières recherches sur les bienfaits de la danse traditionnelle », se réjouit Philippe Jetté, président des Petits Pas Jacadiens. « Ce projet permettra d’offrir aux jeunes de 12 à 17 ans une activité physique et culturelle pour favoriser leur socialisation, leur apprentissage du vivre-ensemble, leur sentiment d’appartenance à la collectivité en plus de développer leur estime de soi. Tous ces facteurs ont donc une incidence positive et préventive pour une bonne santé mentale chez les adolescents », renchérit M. Jetté.

Il est à noter qu’un projet pilote a eu lieu au printemps dernier à l’École secondaire des Chutes de Rawdon avec des ateliers menés par la gigueuse professionnelle Véronique Papillon du Club Gigus. Cette investigation soulève que le projet est très prometteur pour les ados de Lanaudière.

Les écoles désirant accueillir le projet sont invitées à manifester leur intérêt à la coordonnatrice du projet, Mme Alice Bourdelier à projet@lespetitspasjacadiens.com.

Valeria Gaez gigue devant son école secondaire.